>Date: Mon, 15 May 2006 07:13:27 +0000 >From: Javier Espejo <[log in to unmask]> >Subject: Sobre la muerte del texto > > >En marzo del pasado año el Centre de Recherches Sémiotiques de la Faculté >des Lettres et des Sciences Humaines de la Université de Limoges >organizaba el coloquio Le texte en question: actualité de la sémiotique. >Se trataba, en realidad, de un asesinato premeditado. A modo de prolepsis >el crimen lo anunciaba ya un cartel amarillento (amarillo enfermo) que >daba cuenta de fechas y ponentes y en el que podía verse una imagen, >ocupando un lugar central, las siluetas, difuminadas, de DQ y Sancho. Para >quien tenga ganas adjunto las palabras que a modo de Texte d’orientation >delimitaban el marco teórico del encuentro (¿acaso redactadas por Jacques >Fontanille?). Habrá que esperar a leer las actas para conocer más >detalles. Cuenta la leyenda que, el día en que comenzaban las sesiones, >apareció uno de esos carteles con una inscripción: “antes de matar al >texto habría que leerlo”. Nunca se encontró al culpable. > > > >Un cordial saludo, > >Javier > > > >Texte d’orientation > > > >La sémiotique greimassienne s’est construite pour l’essentiel comme >sémiotique du texte. En particulier, c’est autour d’une importance >primaire accordée au texte que, au sein de l’épistémè structuraliste, elle >a trouvé sa validation originelle et originale, son consensus intellectuel >et sa différenciation par rapport aux “ sciences humaines ” (définition >que la notion de “ texte ” a contribué à mettre en question). > > >La pratique disciplinaire sémiotique s’est affinée tout au long d’un >parcours qui, parti des études expérimentales des contes russes, est allé >jusqu’aux descriptions ingénieuses et aiguës des récits de Maupassant, en >passant par les analyses lévistraussiennes des mythologies anciennes ou >primitives, et, bien sûr, par les explorations pionnières barthésiennes. >Si ce parcours de pratique textuelle a été, somme toute, assez linéaire et >cohérent, si sa raison d’être a pu être partagée par de nombreux >chercheurs, c’est qu’en même temps il a constitué, pour la sémiotique, une >ressource essentielle et vitale de conceptualisation disciplinaire. C’est >la longue et patiente pratique textuelle qui a permis et nourri la >construction, tout comme l’incessante mise en question, des méthodes et de >la théorie sémiotiques. >En fait, avec de plus en plus de netteté, ce parcours a permis à la >sémiotique d’élaborer un véritable concept de “ textualité ” ; et c’est >précisément ce concept (en corrélation avec l’idée d’une pluralité des >langages-sémiotiques et d’une macro-sémiotique du monde naturel) qui a >arraché définitivement les pratiques disciplinaires sémiotiques autant à >l’horizon des études littéraires qu’au domaine de la linguistique, et qui >les ont poussées à se constituer en une sorte d’anthropologie généralisée >d’abord, et en véritable science à part entière ensuite. En effet, si dans >le domaine des études littéraires, Roland Barthes a célébré le divorce >irrévocable avec la communis opinio, en tranchant sur la distinction entre >“ texte ” et “ œuvre ”, entre temps la sémiotique, en contestant la >primauté sémiologique du verbe, a pu élaborer ses théories et tester ses >outils sur ce qu’elle commençait à appeler le “ texte filmique ”, le “ >texte architectural ”, le “ texte pictural ”, et même le “ texte plastique >”. Rapidement s’est créé un accord international et interdisciplinaire, >implicite et fécond, ainsi qu’une nouvelle urgence : de Iuri Lotman a >Clifford Geertz, il a été question rien moins que d’étudier les cultures >entières comme des “ textes ”. Et c’est ainsi, dans cette appréhension >(inter)disciplinaire d’une multiplicité de discours dans une multiplicité >de sémiotiques, que Greimas en vint même à élaborer le concept de “ >textualisation ” : là où un discours se manifestait, on avait affaire à >une “ textualité ”. > > En bref, ce qu’il faut bien retenir aujourd’hui, c’est que, dans cette > pratique textuelle et dans cette conceptualisation de la textualité, la > sémiotique a franchi, non sans hardiesse, un double pas. Au niveau de la > théorie, elle a soustrait le texte à une interprétation substantielle, > ontologisante : le texte doit être construit par un certain regard du > sujet épistémologique ; ou, autrement dit, ce n’est que le regard du > sujet épistémologique qui fait de quelque “ chose ” une “ textualité ”. > Et parallèlement à ce constructivisme théorique, au niveau de la méthode, > la sémiotique a assimilé, en quelque manière, la “ textualisation ” à la > définition du corpus, rejoignant de la sorte l’enseignement hjelmslevien > : est texte toute manifestation langagière attestée, tout procès > sémiotique pris en considération. > >Ce colloque se propose d’interroger l’actualité ou l’inactualité de cet >horizon aujourd’hui. On pourrait aborder cette question en avançant un >double constat. Le premier est que, peu à peu et ici et là, du moins dans >le panorama français, on emploie de nouveau la notion de texte selon un >usage tout à fait traditionnel, qui réfléchit entièrement la communis >opinio : le texte est un écrit, un discours verbal mis en page. Le texte >n’est plus un concept (la textualité), ni une opération épistémologique >qui constitue l’intelligibilité du monde sensible (la textualisation) ; le >texte est une “ chose ”. > > Or cette restriction importante de la signification et de la signifiance > d’un outil disciplinaire autrefois essentiel s’est passée plus ou moins > subrepticement. Car on n’a pas vraiment reconnu l’inadéquation d’un vieil > instrument, la textualité , et on a peut-être retenu par contre que > l’adoption d’une simple idée reçue, le texte-chose, allait de soi. >Parallèlement, le second constat qui s’impose ici est qu’aujourd’hui, ce >que certains sémioticiens sont en train de thématiser, de questionner et >d’expérimenter, c’est une sémiotique en deçà et au-delà du texte. D’un >côté, on avance une sémiotique des conditions du sensible expérientiel, >une sémiotique de la présence : une sémiotique en amont de la sémiotique >du texte. Et de l’autre côté, sinon en prolongement direct du premier, on >propose une sémiotique qui inclut les textes dans des ensembles plus >vastes, dont le texte ne serait qu’une des composantes, et pas forcement >la composante nécessaire : une sémiotique des pratiques. Mais alors, d’une >part, face à une sémiotique de l’expérience, on se posera les questions >suivantes : si l’on se pose en amont du texte, quel sens donne-t-on au “ >texte ” ? qu’en est-il du concept de textualité ? Et d’autre part, eu >égard à une sémiotique qui étudie ce qui est en aval des textes, on se >demandera ce qu’il en est du “ texte ” comme manifestation discursive, ce >qu’il en est de la notion de textualisation. > >Nous proposons en somme de faire état de cet important changement >épistémique et méthodologique dans la sémiotique post-greimassienne; qu’on >l’explicite, et qu’éventuellement on l’assume avec ses implications et ses >conséquences. Trois axes de réflexion nous semblent intéressants à >explorer dans le cadre de ce colloque : >1. Comme préalable fondamental, il serait utile de questionner directement >les définitions hjelmslevienne, barthésienne et greimassienne (ou d’autres >encore) de “ texte ”, et, avec ces définitions, les enjeux et les urgences >dont elles ont pu relever. Aussi faudra-t-il s’interroger sur leur >actualité ou sur la raison de leur insignifiance/inefficience aujourd’hui. >2. Une deuxième voie, centrale, consisterait à se confronter avec les >questions posées plus haut autour des notions de textualité et de >textualisation au sein d’une sémiotique qui, actuellement, ne se voudrait >plus “ textuelle ”, mais “ sémiotique des pratiques ” et “ de l’expérience >”. Et en outre, il faudra éventuellement mettre en question les enjeux de >l’adoption d’une définition substantielle, et non constructiviste, du “ >texte ”. >3. Enfin, la troisième voie, qui demeure sans aucun doute la plus >importante, consistera à tenter de dessiner les possibilités des >sémiotiques de l’expérience et de la pratique : expériences et pratiques >architecturales, audiovisuelles, musicales, culinaires, médicales, >publicitaires, sportives, politiques etc. Dans cette dernière voie, la >seule peut-être qui puisse établir l’ouverture et l’ampleur de la >sémiotique à venir, on se demandera d’abord, pour chacune des ces >sémiotiques, si et pourquoi une sémiotique textuelle serait (im)possible, >ou (in)féconde et (in)intéressante : si et comment il est encore possible >et souhaitable de parler de texte, textualité et textualisation dans les >domaines actuels et potentiels de la(les) sémiotique(s). > > >>From: "A. Robert Lauer" <[log in to unmask]> >>Reply-To: "A. Robert Lauer" <[log in to unmask]> >>To: [log in to unmask] >>Subject: De ARL: De textos y testas: Coloquio Cervantes >>Date: Sun, 14 May 2006 23:44:28 -0500 >> >>Estimados colegas, >> >>Ya que empezamos a hablar de música . . . >> >>Cuando voy al teatro a oír una ópera, jamás ha sido para oír a Wagner, >>por ejemplo. Voy para oír una representación (en efecto, una >>interpretación) de una ópera (Parsifal) de un compositor que murió en >>1883. Puedo decir con toda franqueza que lo que menos sepa de la vida >>privada de este compositor mejor. Ahora, sé que compuso textos musicales >>que existen como manchas curiosas en papel. Wagner probablemente pudo >>«oír» lo que escribía. Yo no podría. Sé también que ese texto musical >>existe sólo como una posibilidad de expresión. Sé también que el sonido >>de ese texto sólo se manifiesta cuando un director y una orquesta se >>disponen a actualizar la obra en un momento y un lugar determinado (en >>julio, en el Teatro Colón, por ejemplo). He tenido la buena fortuna de >>haber oído en su totalidad «El anillo del nibelungo» dos veces en la >>Seattle Opera House, en alemán y en inglés. Tengo también una versión en >>discos (LP 33 1/3) de Wilhelm Furtwängler y otra en discos compactos de >>Herbert von Karajan. No son iguales. He oído también grabaciones más >>antiguas que la de Furtwängler que simplemente no puedo reconocer. Sé >>que cualquier director interpretará la obra a su manera. Eso no me >>preocupa. Lo mismo ocurre con cualquier obra de teatro. Mi problema >>empieza el momento en que yo me haga preguntas curiosas como las >>siguientes: ¿cuál es o dónde está el «auténtico» texto musical de >>Sigfrido? ¿En la mente de Richard Wagner? ¿En un papelucho donde hizo >>dibujitos de notas musicales? ¿En una (u otra) de las representaciones >>que vi en Seattle? ¿Sólo en la versión de Furtwängler pro no en la de >>von Karajan? O, mejor todavía, en ambas versiones, la de Furtwängler y >>la de von Karajan. ¿Sólo en la versión en vivo que presencié en >>Seattle? ¿Sólo en las representaciones de Bayreuth? O sólo en las >>representaciones de la Festspielhaus de Bayreuth y el Teatro Colón de >>Buenos Aires pero no en las de la Seattle Opera House? Creo que mi >>respuesta sería que hay muchos textos musicales de Sigfrido, de la >>tetralogía completa del Anillo del nibelungo o de Parsifal, >>independientes todos del compositor Wagner y sus dibujitos. Creo que >>también hay muchas lecturas posibles de un texto (cualquier texto), todas >>ellas independientes del autor que las escribió. Y sí, el texto cambia >>cada vez que alguien lo toca (musicalmente) o lo lee. El texto no puede >>existir sin lectores u oyentes (salvo en su forma paleográfica en algún >>archivo, monasterio o biblioteca [espero que no estemos hablando de esto]) >>Y hablando de ecdótica . . . . Sí, es un deber profesional brindar un >>texto depurado. No se puede decir nada de un texto, en mi opinión, que >>no haya sido estudiado a fondo en toda su tradición manuscrita o impresa. >>Pero aún ahí no sabría indicar a ciencia cierta dónde está el texto. La >>respuesta más rápida que daría sería que está en su transmisión. En >>efecto muchos textos antiguos (medievales, por ejemplo) existen sólo en >>esa transmisión que algún editor después «inventa» (como esas bellas >>esculturas colgantes del Museo de Antigüedades Egipcias de El Cairo que >>en efecto son fragmentos dispares que forman «un todo» sólo por medio de >>la intervención de la persone que los vea y ordene mentalmente). Pero >>aún cuando hablamos de un texto único, un manuscrito de manos de un >>autor, quien escribió y fechó ese manuscrito un minuto antes de morir >>(sin dar lugar a cambios o versiones posteriores) y que después vemos en >>alguna versión diplomática o facsímile, aún así, ese texto sería sólo una >>aproximación. Ese texto puede tener errores, rimas que no van (en el >>caso de un texto poético), repeticiones de palabras que no fueron parte >>de la intención del autor (un fallo humano, en fin), etc. O sea, aún ese >>texto único que demuestre la primera o la última intención del autor, >>requeriría de intervenciones editoriales (de otra[s] persona[s]), todas >>ellas sujetas a la imperfección humana. Publicar ese texto único sin >>ninguna intervención editorial sería un tipo de fetischismo autorial, >>acaso tan ingenuo como alguna puesta en escena donde el director de >>teatro hace que los actores reciten también las acotaciones de un texto >>dramático (ha ocurrido, lo he visto). >> >>El texto no existe. >> >>Prof. A. Robert Lauer >>The University of Oklahoma >>Dept. of Modern Langs., Lits., & Ling. >>780 Van Vleet Oval, Kaufman Hall, Room 206 >>Norman, Oklahoma 73019-2032, USA >>Tel.: 405-325-5845 (office); 405/325-6181 (OU dept.); Fax: 1-866-602-2679 >>(private) >>Vision: Harmonious collaboration in an international world. >>Mission: "Visualize clearly and communicate promptly" >><http://faculty-staff.ou.edu/L/A-Robert.R.Lauer-1/vita.html>VITA / >><http://www.peterlang.com/all/>IBÉRICA >>/<http://faculty-staff.ou.edu/L/A-Robert.R.Lauer-1/AITENSO.html>AITENSO / >><http://www.ou.edu/bcom/>BCom / <http://www.comedias.org/>AHCT / >><http://www.mla.org/>MLA / >><http://www.ou.edu/cervantes/coloquiocervantes.html>Coloquio >><http://www.ou.edu/cervantes/coloquiocervantes.html>Cervantes / >><http://www.ou.edu/teatro/coloquioteatro.html>Coloquio Teatro de los >>Siglos de Oro >> >> >>