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Coloquio Cervantes

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Subject:
From:
"A. Robert Lauer" <[log in to unmask]>
Reply To:
A. Robert Lauer
Date:
Mon, 15 May 2006 17:22:51 -0500
Content-Type:
multipart/alternative
Parts/Attachments:
text/plain (15 kB) , text/html (15 kB)

>Date: Mon, 15 May 2006 07:13:27 +0000
>From: Javier Espejo <[log in to unmask]>
>Subject: Sobre la muerte del texto
>
>
>En marzo del pasado año el Centre de Recherches Sémiotiques de la Faculté 
>des Lettres et des Sciences Humaines de la Université de Limoges 
>organizaba el coloquio Le texte en question: actualité de la sémiotique. 
>Se trataba, en realidad, de un asesinato premeditado. A modo de prolepsis 
>el crimen lo anunciaba ya un cartel amarillento (amarillo enfermo) que 
>daba cuenta de fechas y ponentes y en el que podía verse una imagen, 
>ocupando un lugar central, las siluetas, difuminadas, de DQ y Sancho. Para 
>quien tenga ganas adjunto las palabras que a modo de Texte d’orientation 
>delimitaban el marco teórico del encuentro (¿acaso redactadas por Jacques 
>Fontanille?). Habrá que esperar a leer las actas para conocer más 
>detalles. Cuenta la leyenda que, el día en que comenzaban las sesiones, 
>apareció uno de esos carteles con una inscripción: “antes de matar al 
>texto habría que leerlo”. Nunca se encontró al culpable.
>
>
>
>Un cordial saludo,
>
>Javier
>
>
>
>Texte d’orientation
>
>
>
>La sémiotique greimassienne s’est construite pour l’essentiel comme 
>sémiotique du texte. En particulier, c’est autour d’une importance 
>primaire accordée au texte que, au sein de l’épistémè structuraliste, elle 
>a trouvé sa validation originelle et originale, son consensus intellectuel 
>et sa différenciation par rapport aux “ sciences humaines ” (définition 
>que la notion de “ texte ” a contribué à mettre en question).
>
>
>La pratique disciplinaire sémiotique s’est affinée tout au long d’un 
>parcours qui, parti des études expérimentales des contes russes, est allé 
>jusqu’aux descriptions ingénieuses et aiguës des récits de Maupassant, en 
>passant par les analyses lévistraussiennes des mythologies anciennes ou 
>primitives, et, bien sûr, par les explorations pionnières barthésiennes. 
>Si ce parcours de pratique textuelle a été, somme toute, assez linéaire et 
>cohérent, si sa raison d’être a pu être partagée par de nombreux 
>chercheurs, c’est qu’en même temps il a constitué, pour la sémiotique, une 
>ressource essentielle et vitale de conceptualisation disciplinaire. C’est 
>la longue et patiente pratique textuelle qui a permis et nourri la 
>construction, tout comme l’incessante mise en question, des méthodes et de 
>la théorie sémiotiques.
>En fait, avec de plus en plus de netteté, ce parcours a permis à la 
>sémiotique d’élaborer un véritable concept de “ textualité ” ; et c’est 
>précisément ce concept (en corrélation avec l’idée d’une pluralité des 
>langages-sémiotiques et d’une macro-sémiotique du monde naturel) qui a 
>arraché définitivement les pratiques disciplinaires sémiotiques autant à 
>l’horizon des études littéraires qu’au domaine de la linguistique, et qui 
>les ont poussées à se constituer en une sorte d’anthropologie généralisée 
>d’abord, et en véritable science à part entière ensuite. En effet, si dans 
>le domaine des études littéraires, Roland Barthes a célébré le divorce 
>irrévocable avec la communis opinio, en tranchant sur la distinction entre 
>“ texte ” et “ œuvre ”, entre temps la sémiotique, en contestant la 
>primauté sémiologique du verbe, a pu élaborer ses théories et tester ses 
>outils sur ce qu’elle commençait à appeler le “ texte filmique ”, le “ 
>texte architectural ”, le “ texte pictural ”, et même le “ texte plastique 
>”. Rapidement s’est créé un accord international et interdisciplinaire, 
>implicite et fécond, ainsi qu’une nouvelle urgence : de Iuri Lotman a 
>Clifford Geertz, il a été question rien moins que d’étudier les cultures 
>entières comme des “ textes ”. Et c’est ainsi, dans cette appréhension 
>(inter)disciplinaire d’une multiplicité de discours dans une multiplicité 
>de sémiotiques, que Greimas en vint même à élaborer le concept de “ 
>textualisation ” : là où un discours se manifestait, on avait affaire à 
>une “ textualité ”.
>
>  En bref, ce qu’il faut bien retenir aujourd’hui, c’est que, dans cette 
> pratique textuelle et dans cette conceptualisation de la textualité, la 
> sémiotique a franchi, non sans hardiesse, un double pas. Au niveau de la 
> théorie, elle a soustrait le texte à une interprétation substantielle, 
> ontologisante : le texte doit être construit par un certain regard du 
> sujet épistémologique ; ou, autrement dit, ce n’est que le regard du 
> sujet épistémologique qui fait de quelque “ chose ” une “ textualité ”. 
> Et parallèlement à ce constructivisme théorique, au niveau de la méthode, 
> la sémiotique a assimilé, en quelque manière, la “ textualisation ” à la 
> définition du corpus, rejoignant de la sorte l’enseignement hjelmslevien 
> : est texte toute manifestation langagière attestée, tout procès 
> sémiotique pris en considération.
>
>Ce colloque se propose d’interroger l’actualité ou l’inactualité de cet 
>horizon aujourd’hui. On pourrait aborder cette question en avançant un 
>double constat. Le premier est que, peu à peu et ici et là, du moins dans 
>le panorama français, on emploie de nouveau la notion de texte selon un 
>usage tout à fait traditionnel, qui réfléchit entièrement la communis 
>opinio : le texte est un écrit, un discours verbal mis en page. Le texte 
>n’est plus un concept (la textualité), ni une opération épistémologique 
>qui constitue l’intelligibilité du monde sensible (la textualisation) ; le 
>texte est une “ chose ”.
>
>  Or cette restriction importante de la signification et de la signifiance 
> d’un outil disciplinaire autrefois essentiel s’est passée plus ou moins 
> subrepticement. Car on n’a pas vraiment reconnu l’inadéquation d’un vieil 
> instrument, la textualité , et on a peut-être retenu par contre que 
> l’adoption d’une simple idée reçue, le texte-chose, allait de soi.
>Parallèlement, le second constat qui s’impose ici est qu’aujourd’hui, ce 
>que certains sémioticiens sont en train de thématiser, de questionner et 
>d’expérimenter, c’est une sémiotique en deçà et au-delà du texte. D’un 
>côté, on avance une sémiotique des conditions du sensible expérientiel, 
>une sémiotique de la présence : une sémiotique en amont de la sémiotique 
>du texte. Et de l’autre côté, sinon en prolongement direct du premier, on 
>propose une sémiotique qui inclut les textes dans des ensembles plus 
>vastes, dont le texte ne serait qu’une des composantes, et pas forcement 
>la composante nécessaire : une sémiotique des pratiques. Mais alors, d’une 
>part, face à une sémiotique de l’expérience, on se posera les questions 
>suivantes : si l’on se pose en amont du texte, quel sens donne-t-on au “ 
>texte ” ? qu’en est-il du concept de textualité ? Et d’autre part, eu 
>égard à une sémiotique qui étudie ce qui est en aval des textes, on se 
>demandera ce qu’il en est du “ texte ” comme manifestation discursive, ce 
>qu’il en est de la notion de textualisation.
>
>Nous proposons en somme de faire état de cet important changement 
>épistémique et méthodologique dans la sémiotique post-greimassienne; qu’on 
>l’explicite, et qu’éventuellement on l’assume avec ses implications et ses 
>conséquences. Trois axes de réflexion nous semblent intéressants à 
>explorer dans le cadre de ce colloque :
>1. Comme préalable fondamental, il serait utile de questionner directement 
>les définitions hjelmslevienne, barthésienne et greimassienne (ou d’autres 
>encore) de “ texte ”, et, avec ces définitions, les enjeux et les urgences 
>dont elles ont pu relever. Aussi faudra-t-il s’interroger sur leur 
>actualité ou sur la raison de leur insignifiance/inefficience aujourd’hui.
>2. Une deuxième voie, centrale, consisterait à se confronter avec les 
>questions posées plus haut autour des notions de textualité et de 
>textualisation au sein d’une sémiotique qui, actuellement, ne se voudrait 
>plus “ textuelle ”, mais “ sémiotique des pratiques ” et “ de l’expérience 
>”. Et en outre, il faudra éventuellement mettre en question les enjeux de 
>l’adoption d’une définition substantielle, et non constructiviste, du “ 
>texte ”.
>3. Enfin, la troisième voie, qui demeure sans aucun doute la plus 
>importante, consistera à tenter de dessiner les possibilités des 
>sémiotiques de l’expérience et de la pratique : expériences et pratiques 
>architecturales, audiovisuelles, musicales, culinaires, médicales, 
>publicitaires, sportives, politiques etc. Dans cette dernière voie, la 
>seule peut-être qui puisse établir l’ouverture et l’ampleur de la 
>sémiotique à venir, on se demandera d’abord, pour chacune des ces 
>sémiotiques, si et pourquoi une sémiotique textuelle serait (im)possible, 
>ou (in)féconde et (in)intéressante : si et comment il est encore possible 
>et souhaitable de parler de texte, textualité et textualisation dans les 
>domaines actuels et potentiels de la(les) sémiotique(s).
>
>
>>From: "A. Robert Lauer" <[log in to unmask]>
>>Reply-To: "A. Robert Lauer" <[log in to unmask]>
>>To: [log in to unmask]
>>Subject: De ARL: De textos y testas: Coloquio Cervantes
>>Date: Sun, 14 May 2006 23:44:28 -0500
>>
>>Estimados colegas,
>>
>>Ya que empezamos a hablar de música . . .
>>
>>Cuando voy al teatro a oír una ópera, jamás ha sido para oír a Wagner, 
>>por ejemplo.  Voy para oír una representación (en efecto, una 
>>interpretación) de una ópera (Parsifal) de un compositor que murió en 
>>1883.  Puedo decir con toda franqueza que lo que menos sepa de la vida 
>>privada de este compositor mejor.  Ahora, sé que compuso textos musicales 
>>que existen como manchas curiosas en papel.  Wagner probablemente pudo 
>>«oír» lo que escribía.  Yo no podría.  Sé también que ese texto musical 
>>existe sólo como una posibilidad de expresión.  Sé también que el sonido 
>>de ese texto sólo se manifiesta cuando un director y una orquesta se 
>>disponen a actualizar la obra en un momento y un lugar determinado (en 
>>julio, en el Teatro Colón, por ejemplo).  He tenido la buena fortuna de 
>>haber oído en su totalidad «El anillo del nibelungo» dos veces en la 
>>Seattle Opera House, en alemán y en inglés.  Tengo también una versión en 
>>discos (LP 33 1/3) de Wilhelm Furtwängler y otra en discos compactos de 
>>Herbert von Karajan.  No son iguales.  He oído también grabaciones más 
>>antiguas que la de Furtwängler que simplemente no puedo reconocer.  Sé 
>>que cualquier director interpretará la obra a su manera.  Eso no me 
>>preocupa.  Lo mismo ocurre con cualquier obra de teatro.  Mi problema 
>>empieza el momento en que yo me haga preguntas curiosas como las 
>>siguientes: ¿cuál es o dónde está el «auténtico» texto musical de 
>>Sigfrido?  ¿En la mente de Richard Wagner?  ¿En un papelucho donde hizo 
>>dibujitos de notas musicales?  ¿En una (u otra) de las representaciones 
>>que vi en Seattle?  ¿Sólo en la versión de Furtwängler pro no en la de 
>>von Karajan?  O, mejor todavía, en ambas versiones, la de Furtwängler y 
>>la de von Karajan.  ¿Sólo en la versión en vivo que presencié en 
>>Seattle?  ¿Sólo en las representaciones de Bayreuth?  O sólo en las 
>>representaciones de la Festspielhaus de Bayreuth y el Teatro Colón de 
>>Buenos Aires pero no en las de la Seattle Opera House?  Creo que mi 
>>respuesta sería que hay muchos textos musicales de Sigfrido, de la 
>>tetralogía completa del Anillo del nibelungo o de Parsifal, 
>>independientes todos del compositor Wagner y sus dibujitos.  Creo que 
>>también hay muchas lecturas posibles de un texto (cualquier texto), todas 
>>ellas independientes del autor que las escribió.  Y sí, el texto cambia 
>>cada vez que alguien lo toca (musicalmente) o lo lee.  El texto no puede 
>>existir sin lectores u oyentes (salvo en su forma paleográfica en algún 
>>archivo, monasterio o biblioteca [espero que no estemos hablando de esto])
>>Y hablando de ecdótica . . . .  Sí, es un deber profesional brindar un 
>>texto depurado.  No se puede decir nada de un texto, en mi opinión, que 
>>no haya sido estudiado a fondo en toda su tradición manuscrita o impresa. 
>>Pero aún ahí no sabría indicar a ciencia cierta dónde está el texto.  La 
>>respuesta más rápida que daría sería que está en su transmisión.  En 
>>efecto muchos textos antiguos (medievales, por ejemplo) existen sólo en 
>>esa transmisión que algún editor después «inventa» (como esas bellas 
>>esculturas colgantes del Museo de Antigüedades Egipcias de El Cairo que 
>>en efecto son fragmentos dispares que forman «un todo» sólo por medio de 
>>la intervención de la persone que los vea y ordene mentalmente).  Pero 
>>aún cuando hablamos de un texto único, un manuscrito de manos de un 
>>autor, quien escribió y fechó ese manuscrito un minuto antes de morir 
>>(sin dar lugar a cambios o versiones posteriores) y que después vemos en 
>>alguna versión diplomática o facsímile, aún así, ese texto sería sólo una 
>>aproximación.  Ese texto puede tener errores, rimas que no van (en el 
>>caso de un texto poético), repeticiones de palabras que no fueron parte 
>>de la intención del autor (un fallo humano, en fin), etc.  O sea, aún ese 
>>texto único que demuestre la primera o la última intención del autor, 
>>requeriría de intervenciones editoriales (de otra[s] persona[s]), todas 
>>ellas sujetas a la imperfección humana.  Publicar ese texto único sin 
>>ninguna intervención editorial sería un tipo de fetischismo autorial, 
>>acaso tan ingenuo como alguna puesta en escena donde el director de 
>>teatro hace que los actores reciten también las acotaciones de un texto 
>>dramático (ha ocurrido, lo he visto).
>>
>>El texto no existe.
>>
>>Prof. A. Robert Lauer
>>The University of Oklahoma
>>Dept. of Modern Langs.,  Lits., & Ling.
>>780 Van Vleet Oval, Kaufman Hall, Room 206
>>Norman, Oklahoma 73019-2032, USA
>>Tel.: 405-325-5845 (office); 405/325-6181 (OU dept.); Fax: 1-866-602-2679 
>>(private)
>>Vision: Harmonious collaboration in an international world.
>>Mission: "Visualize clearly and communicate promptly"
>><http://faculty-staff.ou.edu/L/A-Robert.R.Lauer-1/vita.html>VITA / 
>><http://www.peterlang.com/all/>IBÉRICA 
>>/<http://faculty-staff.ou.edu/L/A-Robert.R.Lauer-1/AITENSO.html>AITENSO / 
>><http://www.ou.edu/bcom/>BCom / <http://www.comedias.org/>AHCT / 
>><http://www.mla.org/>MLA / 
>><http://www.ou.edu/cervantes/coloquiocervantes.html>Coloquio 
>><http://www.ou.edu/cervantes/coloquiocervantes.html>Cervantes / 
>><http://www.ou.edu/teatro/coloquioteatro.html>Coloquio Teatro de los 
>>Siglos de Oro
>>
>>
>>


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